Nike : Quand les marques s’allient avec l’art

ART

Tout le monde connaît la marque phare de sport, elle équipe des plus grands sportifs, jusqu’aux moins grands. Retour sur son histoire.

En 1959, Phil Knight ancien élève de l’Oregon University rencontre Bill Bowerman un coach sportif notamment réputé pour fabriquer des champions. Il confie à Knight son envie de créer des chaussures de course plus légères pour ses athlètes. Ils mettent donc en place la marque Blue Ribbon Sports (anciennement Nike donc) en 1964 avec leur premier logo.  

La marque doit évoluer et en 1971, la designer Carolyn Davidson étudiante en graphisme est engagée pour créer le futur logo Nike. Sa création aura prit quelques heures et coûtera 35$ (soit 2$/ heure pour le travail de Carolyn). Une virgule inversée, toute simple, qui rend le créateur de Nike perplexe. D’ailleurs Knight n’aime ni le nom ni le logo puisqu’il voulait à l’origine l’appeler « Dimension 6 », un nom lourd qui n’aurait pas retenu l’attention. Il finit par l’adopter en disant « Je ne l’aime pas mais je finirait par l’aimer » En 1978, le logo évolue puis en 1985 pour finir en simple virgule, le swoosh actuel depuis 1995.   

Nike signifie gagner. Le fameux magazine Advertising Age fondé en 1930 a couronné Nike « marque de l’année 1996 ». Le logo de la marque s’est épuré au point de pratiquement perdre le slogan « Just do it » en route, d’ailleurs nous le constatons bien avec l’impact du dernier logo de la marque puisque le nom a été enlevé. Le nom s’est dissous face à la puissance du signe qui inspire le mouvement et l’élévation. 

Venons-en aux véritables origines. Beaucoup de personnes connaissent l’histoire de cette marque au swoosh. Mais qu’en est-il de l’origine lointaine de la fameuse virgule.

Pour la découvrir, nous devons remonter très loin dans le temps et s’intéresser à nos ancêtres grecques. Commençons par le nom « Nike » qui n’a pas été choisis au hasard puisque c’est le nom de la déesse grecque Niké. Une déesse ailée qui peut se déplacer très rapidement, représentée par la statue La Victoire de Samothrace découverte le 13 avril 1863 par Charles Champoiseau. Il découvre en premier une partie de buste et le corps féminin en marbre blanc qu’il décide ensuite d’envoyer au Louvre. Les ailes de la victoire sont déployées et Nike ne rate pas l’occasion de s’emparer du mythe pour construire le leur. Le swoosh est alors inspiré des ailes de la statue et donc de la déesse, c’est une représentation améliorée mais surtout simplifiée. Derrière ce mythe grecque se cache le story telling de la marque fait de puissance, de rapidité, d’élévation et de dépassement de soi. 

Précédent
Précédent

INTERVIEW : Amine Habki

Suivant
Suivant

Revue sur le film “Introduction” (2021) de Hong Sang-Soo