INTERVIEW : Amine Habki

ART

Jeune artiste s’inspirant de sa double culture, Amine Habki nous parle de son art aussi coloré que singulier.

Initialement, qui es-tu ?

Moi c’est Amine Habki, j’ai 21 ans et je suis étudiant en licence 3 à l’ENSAPC à Cergy.

Comment as-tu commencé à créer ?

J’ai toujours créé depuis l’âge où j’ai pu tenir un crayon. C’était pour moi évident de dessiner, danser, chanter etc... J’ai compris après que c’était pas forcément ce qu’on devait attendre d’un petit garçon. J’ai donc essayé plusieurs sport sans réussir à m’y épanouir totalement. Arrivé à la pré-adolescence j’ai décidé d’arrêter d’avoir honte de mes passions.

Qui ou qu’est-ce qui t’influence dans ton art ? De quoi tu t’inspires ?

Je confronte volontairement les cultures occidentales et orientales, je joue sur l’hybridation de mes origines : comment créer en métissant les codes dans une esthétique croisée. Je tente à m’inspirer d’un savoir-faire artisanal traditionnel dans des créations à la veine contemporaine.

Comment définirais-tu ton art en quelques mots ?

Je dirais que mon travail est esthétiquement coloré, décoratif et filandreux. Je propose un travail introspectif sur la recherche de mon identité et la façon dont je me l’approprie étant issu de la diaspora. Les formes que je déploie sont accompagnées de questions sur le corps et l’empreinte.

Peux-tu nous décrire ton processus créatif ?

Ça part généralement d’une forme plutôt spontanée. Je fais beaucoup confiance à mon intuition si un objet, une forme ou une couleur m’inspire, je m’écoute et j’essaie de comprendre ce que je lui trouve d’attirant et comment l’exploiter. Je travaille beaucoup avec l’idée de fragment donc j’aime voir comme je peux assembler, fragmenter comme un patchwork.

As-tu été soutenu dans ton choix de faire de l’art ?

Oui ! Mes parents sont les premiers témoins de ma créativité que je n’ai jamais caché. Jai toujours fais la fierté de ma famille et j’en suis reconnaissant car je suis dans un domaine incertain où trouver une stabilité financière par exemple est compliqué.

Quels sont les artistes que tu suis ?

Il y a des artistes comme Hassan Hajaj qui est, lui aussi issu de la diaspora marocaine qui créé à partir de ces questions-là justement. Je m’inspire donc de ma double culture marocaine et française. Il y a beaucoup d’artistes issus de ce qu’on appelle les TKC (third kid culture) ou itinérants transculturels qui m’inspirent comme Diedrick Brackens qui lui, fait de la tapisserie également. Et enfin les savoir-faire artisanaux marocains m’inspirent aussi comme les femmes berbères qui confectionnent des tapis.

Quelles sont tes ambitions pour le futur ?

Pour le futur j’aimerais dans un premier temps avoir mes diplômes, continuer dans ce domaine et aller au Maroc apprendre pleins de savoir faire artisanaux tout en continuant une carrière artistique.

Retrouvez le travail d’Amine sur son instagram : https://www.instagram.com/enima_hbk/?hl=fr

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